Marques de luxe : comment gèrent-elles la crise sanitaire ?
La pandémie touche l’ensemble des entreprises, même celles qui sont spécialisées dans la commercialisation de produits de luxe. En effet, la crise sanitaire souligne l’importance du digital, ce qui a engendré une forte remise en question pour de nombreuses marques de luxe.
Des crises à répétition depuis quelques années
Depuis quelques années, les commerçants sont touchés par de nombreuses crises telles que le mouvement des Gilets jaunes, les grèves ou encore les attentats. De ce fait, la Covid-19 a considérablement anéanti le secteur du tourisme ainsi que la fréquentation dans les boutiques commerciales. Chacune des grandes marques de luxe sans exception a dû faire face à une situation inédite, qui entraîne de lourdes conséquences sur l’économie et sur les profits des entreprises. Le Printemps envisage de fermer certains grands magasins et certains budgets sont contraints d’être fortement revus à la baisse. Le fait de dépendre de magasins physiques est une contrainte particulièrement lourde actuellement puisque tout repose sur le digital.
Le marché du luxe particulièrement touché
En effet, la crise de la Covid-19 a fait chuter les ventes pour l’ensemble des commerçants. Bien entendu, le marché international du luxe n’y a pas échappé et la chute est estimée à 23%, ce qui est un chiffre conséquent. C’est une baisse inédite, qui n’avait jamais été enregistrée jusqu’à présent. De ce fait, l’ensemble des difficultés auxquelles les entreprises doivent faire face vont engendrer des transformations importantes, qui auront des conséquences sur le moyen/long terme. Les marques de luxe vont devoir monter, plus que jamais, leurs engagements et leur sens des responsabilités. En effet, le secteur du luxe a profondément évolué depuis la crise sanitaire, prônant ainsi de nouvelles tendances en termes de consommation. La responsabilité sociale, l’éthique et l’environnement sont au coeur de leurs préoccupations, ce qui est un grand pas pour le marché du luxe.
Des emplois supprimés
Après avoir pris du recul sur la situation sanitaire actuelle qui dure depuis un an désormais, certains constats ont été faits. En effet, nous avons tous pu voir que même les grands groupes tels que LVMH, Hermès ou encore Kering ont été fortement impacté par les deux confinements et le couvre-feu. Les revenus ont considérablement diminué au deuxième trimestre. Toutefois, grâce à l’Asie qui a davantage maitrisé l’épidémie, les revenus ont pu remonter au troisième trimestre. Cependant, certains grands magasins tels que Selfridges et Harrods pense supprimer jusqu’à 700 emplois. Ainsi, les entreprises qui ont pu tirer leur épingle du jeu sont celles qui ont commencé à évoluer vers un modèle de marketplace. En outre, il faut tout de même rester positifs puisque la vente de sacs de luxe ou des beaux manteaux d’hiver est toujours d’actualité croyez-nous !
Un effet positif sur le long terme
Pour votre information, sachez que les ventes via le e-commerce ne représentaient qu’un faible pourcentage dans le chiffre d’affaires des grandes marques de luxe. Toutefois, elles ont dû rebondir en trouvant les ressources nécessaires pour accroître la vente en ligne. Ainsi, ce développement digital est devenu un pilier fondamental pour certaines marques de luxe, qui souhaite se lancer véritablement dans une stratégie digitale de qualité, un axe que les grands directeurs avaient complètement laissé de côté il y a encore un an. De ce fait, l’analyse sur le long terme risque d’être positive, puisque l’innovation et la capacité d’adaptation à une situation comme celle-ci sera forcément bénéfique. De plus, la réputation des grandes marques de luxe n’est plus à prouver, ce qui est un avantage considérable par rapport aux boutiques qui viennent de se lancer sur le marché. Toutefois, l’incertitude est omniprésente et elle ne devrait pas s’estomper tout de suite, puisque le confinement en Île-de-France ne va rien arranger en ce qui concerne les chiffres de vente.